lundi 6 mai 2013

Fondations








Nous avons tous un élément autours duquel nos actions gravitent. Une finalité qui sert de moteur à notre existence. Pour certain, cela va être l’argent, le pouvoir, l’amour. Cet objectif est forgé par notre passif, notre éducation, nos frustrations.

Je n’ai pas l’intention d’être riche, je n’ai pas la soif du pouvoir, ne cherche même pas la célébrité. Vous pourriez penser que ce sont là mes objectifs. Non. Il ne s’agit que de moyens. Vous seriez plus proche de la vérité en pensant que je cherche un peu de reconnaissance.

Les choses sont plus basiques, plus primaires. Je cherche l’extase, la plénitude, la satisfaction.

Je suis un junkie. Mes vices guident mes choix. Alcool, cigarettes, quelques drogues ne me sont pas étrangers, mais restent accessoires. Non. Ce dont j’ai besoin, c’est de ma dose de la sueur dégagée par deux corps brulant qui s’entrechoquent, des soupirs d’extases, des râles de plaisir.
Sentir des doigts glisser sur mon corps.
Frémir sous la douceur d’une langue.
Donner du plaisir.
Le ressentir.
Jouir.
 
Cette obsession, si primaire, matrice mes relations humaines. Comment-vais-je l’attirer dans mon lit ? Que vais-je découvrir en effeuillant cette enveloppe de tissus qui la sublime ? Sera-t-elle un simple numéro dans une longue liste, ou me souviendrai-je d’elle ?        
        
 
Parfois, ces partenaires d’une nuit en occuperont bien d’autres. Jusqu’à ce que je me lasse, partant à la recherche de nouvelles peaux à explorer.

Je vous arête tout de suite. Ne me jugez pas. Si vous le souhaitez, faites-le tout de même. Après tout, qu’est ce que j’en ai à foutre ?
  
Je n’ai pas de cœur. Je n’ai pas rencontré celle qui me fera vibrer. C’est selon. Je sais déjà tout cela. 

Et vous vous trompez. 

J’aime à considérer que l’on ne prend la pleine mesure de ce qu’est une personne que lorsque l’on a su découvrir les attentes et satisfactions issues d’un échange et d’une recherche muette sur un corps exalté. Que lorsque l’on a su procurer le plaisir le plus intense, du fait des découvertes les plus intimes, on peut au mieux cerner quelqu’un. De la cause et la nature de la jouissance viens pour moi la connaissance que j’ai d’une femme.
La question des sentiments, elle se pose, mais elle est tout autre. Et elle est infiniment plus complexe. J’ai une vision terre à terre, des émotions humaines. Je les vois comme des réactions chimiques éloignées de toute raison. Et, même si je me laisse porter par mes pulsions, j’essaye de garder une limite à ce qui échappe au contrôle de ma raison. 

Tout cela a son sens. Tout cela a son origine.

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