lundi 6 mai 2013

Dés lors, mes nuits ne sont remplies de passantes, pour quelques instants fugaces et sensuels.



J’ai perdu depuis longtemps la nomenclature, et je ne saurais associer certains événements aux numéros. 
Je me souviens vaguement de cette fois, où pour fuir un rapport des plus ennuyeux, j’ai simulé une crise de spasmophilie pour quitter les lieux.
Ou cette fois là, un peu glauque, où je me suis retrouvé chez une nana qui, pour faire court, m’avait fait part de sa possession d’un arme, et sur le coté amusant qu’il y aurait eu à me flinguer sur place.
Ou encore, de cette fois ci où nos corps se sont enlacés sur la banquette arrière d’une voiture minuscule.
D’un jardin public et de son arrosage automatique.
De quelques cuisines.
De lits. De beaucoup de lits. 

Pendant des années, j’ai vagabondé sexuellement, me disant détachés des sentiments, ce grain de sable irrationnel qui, pour moi, n’est que de la chimie. Toutes ces femmes dans les draps desquelles je dansais n’étaient que des aventures d’une nuit, que je revoyais parfois une poignée de fois, quand la sensualité de ces moments était suffisamment intense. 

Je ne pense pas que j’étais heureux. Mais j’avais cette insouciance hédoniste qui me caractérisait. Ne pas s’attacher. Ne pas tomber amoureux. Vivre. Charmer. Baiser. Jouir. Et jouir encore. 

Et puis, Elle est arrivée.

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