Je n'ai pas les mots pour parler de mes
maux,
de mon mal au crane, de mon vague à
l’âme,
de mon cœur laminé, de mon corps
fatigué.
J'ai le cerveau en berne, plein de balivernes,
J'ai le cerveau en berne, plein de balivernes,
de propos frêles qui ternissent mes
monologues, avec toujours les même épilogues :
Tristesse, désespoir ou espoir de
fesses.
Mon inspiration est en prison et tous
les jours elle fait le tour de la même cour,
pour aller au parloir,
pour cracher sans bavoir,
toujours le même tempo derrière les
barreaux du langage.
Ses barreaux c'est mon ego,
Ses barreaux c'est mon ego,
mon bagou de saligot,
je me suis confiné dans mes propres
clichés.
Mais je veux pas être canalisé,
Mais je veux pas être canalisé,
arrêter de m'alcooliser,
que mes pensées soient colonisées
parce que vous souhaitez voir au Colisée,
quoi soit creux et aseptisé.
Étouffé,
dépité,
je suis en train de me noyer,
j'essaye de me redresser,
d’émerger,
de presser ma remonté,
je sortir enfin la tête au dessus des
mots !
Je prend une grand inspiration,
je remplis mes poumons d'idées, de
pensées,
de concepts, sans flancher.
Je suis sceptique, face aux spectre d'une linguistique millimétré qui se veut être celle des parvenus,
Je suis sceptique, face aux spectre d'une linguistique millimétré qui se veut être celle des parvenus,
qui veut rester soutenue,
au détriment du sens,
pour une beauté qui ne se veut
qu'esthétique, stylistique, syntaxique,
mais qui n'a plus rien d'épique.
Je dois sauter par dessus les barrières
du langage,
dépasser cette cage bien trop sage où
mes phrases restent des mirages et où ma plume ne plane que par
phase.
De la dépression dépendent mes
impressions, c'est la mélancolie qui va causer mon embolie
littéraire.
Je chavire, je crois que j'ai le mal du vers,
Je chavire, je crois que j'ai le mal du vers,
des cors aux pieds,
un cancer de la prose,
une tumeur au stylo !
On m'a prescris des comprimés, des
cachets, des trucs de toutes les couleurs,
des anti-dépresseur,
une pilule pour le cœur,
des gouttes à mettre dans les yeux
pour voir la vie en prose et la rime en rose.
Et un suppositoire d'extase.
J'ai eu du mal à l'avaler..
Et là, j'ai lu les effets secondaires.
Pointe de bonheur au thorax,
Et un suppositoire d'extase.
J'ai eu du mal à l'avaler..
Et là, j'ai lu les effets secondaires.
Pointe de bonheur au thorax,
Palpitations cardiaques,
Bouffées de candeur,
Euphorie.
J'ai trouvé le remède à la réalité !
J'ai trouvé le remède à la réalité !
On m'a shooté à l'optimisme !
C'est stupéfiant comme mes yeux se
sont ouverts à un monde bien plus clair, où je flâne sans
flancher, sans craindre de m'enflammer, pressé de m'y promener sans
y demeurer oppressé.
Y a du bonheur,
des couleurs,
de la gaîté dans mon cœur,
oh oui,
merci Docteur,
merci,
merci,
pour toutes cette douceur, ces
saveurs !
Je m’éveille de mes nuits au pays
des milles et unes merveilles,
avec un miel au coin de ma bouche,
et le ciel au fond de ma couche !
J'y fais l'amour avec des anges !
Tous les jours !
Même le dimanche !
Leurs lèvres ont le goût de
l'ambroisie,
leurs peaux sont plus douces que la
poésie
et dés lors nos corps coexistent sans
qu'alors mon cœur ne résiste.
Je joui avec les étoiles !
Je retisse les voiles du destin !
Je voguaiy sur mon radeau,
médusé,
pensant comme j'étais usé,
j'ai cessé de fuguer et j'ai saisit ce
qui luisait sous mes pieds !
Je me suis fais couronner !
Et maintenant, je suis le monarque des
passions,
j'ai pris son arc à Cupidon,
et sous les porches je décoche sur mes
proches des flèches argentés,
je dérobe leur désespoir en leur
faisant les poches,
pour aller le déposer dans la benne à
ordure.
Peut être qu'elles sont vaines ces
dorures,
mais je veux que leurs ors durent et
dés lors mettre à bas les murs !
Je m'accrochait aux branches mais le
primate est tombé des platanes et je me suis planté sur mes pieds !
Et si je me surprend à être déprimé,
je reprend juste un autre comprimé, pour que le langage se délie
hors de mon faciès.
Alors j’accueille la félicité,
je cueille et j'assemble des orchidées
en bouquets immaculés,
que je renifle, qui m'enivrent, en
niant mes ivresses passées et leurs passantes alcoolisés.
Adieu symphonie de phobies aux si
sombres folies,
je susurre la sensualité des délices
aux muses amusées,
que je ne cherche plus à abuser, à
baiser, à user.
Mais voilà que mon souffle sonne faux,
qu'il me faut de nouveau me laisser
gagner par des murmures moroses.
Je reprend une petite pilule rose.
Mes pupilles se dilatent.
Je reprend une petite pilule rose.
Mes pupilles se dilatent.
Mon cœur bat la charade.
Mes sens sont sans dessus-dessous.
Mes sens sont sans dessus-dessous.
Mes excuses se déphasent.
J'ai fais une overdose d'extase.